Statuts de l’ordre de St Michel. [Paris], Imprimerie Royale, 1725. In-4° de [6], xiv, 449, [29] pp. Titre gravé par Charles-Nicolas Cochin père d’après Louis de Boullogne, 3 planches hors-texte gravées par Simonneau fils, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur cuivre. Exemplaire grand de marges. Veau fauve de l’époque, dos à 5 nerfs richement orné de fers cynégétiques, pièce de titre en maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armes dorées au centre, double filet doré sur les coupes, roulette dorée sur les chasses, tranches dorées. (Du Seuil ou Padeloup ?).
Nouvelle édition des statuts de l’ordre de Saint-Michel, qui ont été imprimés dès le XVe siècle. Celle-ci est la seconde édition publiée au XVIIIe siècle, après celle de 1703, et la première du règne de Louis XV. L’ordre de Saint-Michel était un ordre de chevalerie français créé par Louis XI en 1469. Il était dédié à l’archange Michel et fut aboli en 1790 pendant la Révolution française, mais rétabli en 1816 par Louis XVIII. Il fut finalement aboli en 1830 à la suite de la Révolution de Juillet. L’ouvrage contient les statuts de l’Ordre en 1725.
Les trois planches représentent le chapitre tenu par Henri II en 1548
le sceau et contre-sceau de l’ordre
Martin du Bellay prêtant serment en 1555.
Saffroy ne signale que la première des trois planches.
Aux armes de Louis XV, ce fer destiné à cet ouvrage. O. H. R. et Guigard citent l’exemplaire et ce dernier précise que « les livres de Louis XV sortaient en général des ateliers de Du Seuil ou de Padeloup. Les fers sont assez variés : autant de dédicace, autant d’estampille différente ; […] Le fer [de notre exemplaire] est plus léger. Remarquons que l’écusson est ici surmonté d’une gloire : c’est qu’il a été frappé sur un volume contenant les statuts de l’Ordre de Saint-Michel. On trouve des écussons où se manifestent la grâce et l’élégance du xviiie siècle, ce sont des bijoux ».
Notons, au dos, les entrenerfs somptueusement ornés de grands fers représentant deux lévriers, chiens royaux par excellence, chassant deux écureuils, évoquant sans doute la chute de Fouquet, le surintendant des finances, dont l’écureuil était l’emblème.
Belle leçon à méditer, au dos d’un exemplaire aux armes royales consacré à un ordre fondé sur la fidélité au Roi.
De la bibliothèque de Napoléon III, avec l’étiquette à son chiffre couronné doré gaufré contrecollée au contre-plat supérieur.
Saffroy, Bibliographie généalogique, héraldique et nobiliaire de la France des origines à nos jours, I, 6239. Armes : O.H.R., pl. 2495, fer n°3 ; Guigard, Nouvel Armorial du bibliophile, I, 26.
Quelques cahiers roussis, petites épidermures et taches sur les plats, un petit trou de ver à la charnière inférieure, de discrètes restaurations. Bon exemplaire cependant, magnifiquement établi dans une reliure édifiante aux armes royales.
2 000 €