Promotion des Officiers de la Compagnie des Indes. 1755 & 1766. Manuscrit de l’époque dans une somptueuse reliure.

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Geslin cadet [?]. Promotion des Officiers de la Compagnie des Indes. Du 28 7bre 1756. [Suivi de ] Tableau de la marine de la Compagnie des Indes arrêté par une délibération du 2 août 1766. Promotion de 1747. S.l., s.d. [1766]. Manuscrit à la plume d’une élégante écriture très lisible, d’une même main, le texte en italique, le titre et le titre courant de la première partie en romain. 2 parties en un carnet in-32 (9 x 5,5 cm pour le manuscrit, 9,8 x 6 cm pour la reliure) composé d’un feuillet blanc, un feuillet de titre, 25 pages non chiffrées et une page blanche ; une page de titre, 39 pages non chiffrées et 3 feuillets blancs. Texte encadré. Maroquin rouge de l’époque, dos lisse orné de pampres dorés, ornement à la plaque à la Dubuisson sur les plats, roulette dorée sur les coupes, dentelle florale dorée sur les chasses, gardes de tabis bleu, tranches dorées.

Compagnie des indes

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Intéressant état manuscrit des officiers navigants au service de la Compagnie française des Indes, selon leur grade : capitaines, lieutenants et enseignes, et ce, entre 1756 et 1766. La Compagnie des Indes jette alors ses derniers feux : entre 1756 et 1766, la Guerre de Sept ans s’est achevée au désavantage de la France, et le Traité de Paris de 1763 a sanctionné la perte de presque tout son premier Empire colonial. La Compagnie des Indes orientales perdit à la fois ses bases territoriales et plus de la moitié de sa flotte. Choiseul décida de la suspendre en 1769, ouvrant ainsi le commerce de l’Asie aux entreprises privées.

Compagnie des indes

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Des croix à l’encre dans la marge en regard de certains noms marquent probablement leurs décès.

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Yves Devaux, dans Dix Siècles de reliure, pour illustrer les « Reliures d’almanachs », reproduit cette reliure, en précisant en légende que ce « carnet […] est formé de feuilles de papier blanc. La plaque ornant la reliure est d’un style proche de celui des almanachs. » (Y. Devaux, Dix Siècles de reliure, Paris, Pygmalion, 1977, p. 181).

Marques de provenance : Sur la première page blanche, a été tracé à la plume : « en 1764 tant en Capne qu’en 1er Lieut. il n’y a que 44 avant Geslin Cadet ».

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« Geslin cadet » figure dans la liste des premiers lieutenants en 1756 et un « Geslin de Chateaufao [?] » promu en 1766, seul officier distingué par une croix dans la marge de toute la seconde partie. S’agirait-il d’un parent de l’officier de marine Louis Anne Pierre Geslin, chevalier de Trémergat (1743-1795), qui participa à de nombreuses batailles navales, au cours desquelles il perdit une jambe ? Député aux États de la province de Bretagne en 1786-1787, il émigra au moment de la Révolution à Jersey puis à Londres où il mourut. Il fut vice-directeur de l’Académie royale de Marine.

Cette note est suivie, au crayon, d’une autre main par une marque de provenance : « 1800 Julien [?] Lancelot, charpantier, sa cousine se nome janneton. Sur le chemin de Pontivi ».

Discrètes restaurations à la reliure, petit trou à un feuillet avec petite déchirure sans gravité.

Précieux document dans une somptueuse reliure.

2 800 €