Rare contrefaçon clandestine du Petit Etteilla avec sa planche dépliante du jeu de cartes et les pronostics de la Loterie

Etteilla

 

Etteilla

 

[Etteilla, anagramme de Jean-Baptiste Alliette]. L’Art de tirer les cartes, ou le Moyen de lire dans l’avenir, par le rapprochement des événemens qui démontrent sans réplique l’Art chronomancique, Auquel on a joint l’interprétation des Songes, en se servant des mêmes Cartes ; Un Traité des Songes et des Visions nocturnes, d’après les Egyptiens et les Perses, avec les numéros de la Loterie nationale qui y correspondent, ainsi que leurs sorties et leur récapitulation, avec les plus heureux pour l’an 1811, d’après les plus grands Calculateurs, Et ceux sortis de la Loterie de Bruxelles, depuis son établissement jusqu’à ce jour. Traduit d’un manuscrit arabe. Memphis en Egypte, sans nom, 1811. Inséré dans Calendrier pour l’année 1811, viiie [sic] de l’Empire. Sans lieu ni nom, 1811. In-32 (10 x 6,5 cm) de 96 pp. [les 10 premières pages, dont le titre du calendrier, non chiffrées], [42] pp. dont 3 laissées blanches ; toutes les pages, y compris les titres, sont encadrées. Frontispice et grande planche dépliante du jeu de cartes reliée en fin, gravés sur bois. Maroquin rouge de l’époque, dos long muet, filet et roulette d’encadrement sur les plats, contreplats de tabis bleus, toutes tranches dorées, couverture de papier dominoté bleu blanc rouge conservée.

Etteilla

Édition clandestine d’une contrefaçon (pp. 9 à 96) du Petit Etteilla, l’édition parue sous le titre de L’Art de tirer les cartes, publiée à Paris, chez le libraire Deroy, en 1796. Notre édition est augmentée des numéros des tirages des loteries nationales et bruxelloise, de 1776 à 1793 (année de sa suppression), puis du 16 frimaire an VI (6 décembre 1797, date de son rétablissement), à 1810, avec les 5 numéros « heureux » (à jouer) pour l’année 1811. 

Loterie nationale 1811

Loterie nationale 1811

Le frontispice est reproduit grossièrement, inversé.

Etteilla

La planche dépliante du petit Ettilla, bien complète de la 33e carte, celle du significateur, est particulièrement rare.

Etteilla

Etteilla

L’un des tous premiers jeux destinés à la divination, conçu par Etteilla vers 1770, tarot destiné à la « cartomancie » divinatoire fondé, comme les jeux tziganes, sur des cartes à jouer ordinaires françaises.

De la bibliothèque d’Édouard-Melite Pelay (Rouen, 1842-id., 1921), bibliophile et collectionneur, avec son ex-libris gravé en rouge. Il fut directeur de la compagnie d’assurance L’Urbaine. Il fut doyen de la commission départementale des Antiquités, membre de la commission des Inscriptions rouennaises et des Amis des monuments rouennais dont il sera le président en 1904-1905. Archiviste de la Société de l’histoire de Normandie, président et le fondateur en 1870 de la Société rouennaise de bibliophiles, il fut le continuateur avec P. Le Verdier de la Bibliographie Cornélienne. Érudit, il constitua une collection normande qui fut une source pour ses travaux bibliographiques et historiques. La ville de Rouen réalisa un achat des documents d’histoire locale en 1896, qui fut suivi par le don en 1917 de la bibliothèque cornélienne du collectionneur. Il œuvra à la création du musée Corneille dans la maison natale de l’écrivain à Rouen.

Pelay

Ex-libris moderne répété gravé en bleu ainsi qu’en rouge aux initiales « I. M. », blasons et tête de maure.

Caillet, Manuel bibliographique des sciences psychiques ou occultes, n° 463, ne cite qu’un exemplaire paru à Lyon en 1815, in-18 avec frontispice gravé, et un autre, à Rouen, chez Labbey, sans date, in-12 ; Grand-Carteret, Les Almanachs français, n° 1438, pour l’année 1804.

Etteilla

Quelques petites taches noires à la relire, quelques discrètes rousseurs au texte, une tache d’encre noire en marge extérieure de la planche dépliante sans atteinte aux bois.

Etteilla

Bel et rare exemplaire.

1 800 €