« Un des ouvrages les plus rares sur la transmutation des métaux »
Jean Conrad Barchusen [ou Barkhausen]. Elementa chemiæ, quibus subjuncta est confectura lapidis philosophici imaginibus repræsentata. Lugduni Batavorum [Leyde], apud Theodorum Haak, 1718. In-4° de [12] pages (titre, dédicace et table), 532 pages, [19] pages (légende des symboles chimiques et index) ; vignette d’imprimeur au titre avec la devise « Labore et Cœli favore« , large bandeau armorié gravé en tête, et 24 planches hors-texte anciennement aquarellées, dont une dépliante. Pleine basane fauve marbrée de l’époque, dos à 5 nerfs fleuronné orné de filets et roulettes dorés, pièce de titre en maroquin vert, filet à froid sur les plats, double filet doré sur les coupes, tranches rouges.
« Un des ouvrages les plus rares sur la transmutation des métaux » d’après Dorbon, « peu connu malgré la célébrité de son auteur, précise Caillet, dans lequel on trouve des applications de la chimie à la médecine et une très importante partie consacrée à la recherche de la Pierre Philosophale ».
Seconde édition du Pyrosophia, paru à Leyde en 1698, revue et augmentée, notamment dans la troisième partie, de Alchimia vel Chrysopoeia, véritable petit traité symbolique de la Pierre philosophale, d’une série de symboles alchimiques tirés d’un manuscrit ancien provenant d’un monastère bénédictin de Souabe.
L’exemplaire est bien complet de ses planches gravées sur cuivre ; elles représentent le « laboratoire chimique d’Utrecht », les instruments et les matériaux nécessaires à la confection de la Pierre Philosophale, dont les fours et mines de métallurgie, et enfin, sur 18 planches en 78 figures, les symboles des différentes phases de la Transmutation. Il est à noter que le nombre de ces figures est le même que celui des lames du Tarot traditionnel.
Jean Contad Barckhausen (1666-1723), médecin allemand, étudia la chimie et la pharmacie à Berlin, Mayence et Vienne. En Hollande, il devint professeur de chimie à l’université d’Utrecht, après y avoir été reçu docteur en médecine ; il occupa cette chère jusqu’à sa mort. Son rival Boerhaave rendait justice à l’exactitude de ses travaux. La chimie lui est redevable de plusieurs découvertes dont l’acide succinique, et d’avoir évalué aux 23/24 la quantité d’eau continue dans l’urine. (Cf. Hoefer, Nouvelle Biographie générale, IV, 469-470).
Dorbon, Bibliotheca esoterica, 207 ; Caillet, Manuel bibliographique des sciences psychiques et occultes, 716.
Erreurs de pagination sans altération ni manque au texte : le cahier Nn reprend la pagination du cahier précédent (273-280) et la page 374 est numérotée 574.
Page de titre un peu salie ; plats tachés sans gravité, quelques épidermures à la reliure.
Très bel et rare exemplaire cependant ; les gravures sont d’une exceptionnelle fraicheur.
Vendu