Victor Considerant. Interesting intimate correspondence.

 

Victor Considerant (Salins, 1808 – Paris, 1893), french philosopher and economist. 8 autograph letters signed, 1827-1846, to Clarisse Vigoureux in Besançon and Montagney [5], and to her daughter Julie Vigoureux, Mrs Victor Considerant [3].  26 pages in-8°, one heading La Démocratie pacifique et La Phalange, and another heading Société pour la Propagation et la Réalisation de la théorie de Charles Fourier, 5 addresses and one envelope with red wax cachet with his cypher.

V. Considerant. Correspondance intime. Lettres autographes signées.

Beautiful intimate correspondence addressed to Clarisse Vigoureux, who introduced him to the furierism, then to her daughter whom he married. Among the testimonies of affection and love, we descover the doctrinal commitment of the philosopher, from his ideals in 1827 to the glorious Swiss conferences of 1846, include the Phalange of Condé-sur-Vesgre, while addressing the financing and splits of his movement, and talking about his master Charles Fourier.

 

I. Paris, 7 April 1827, to ” Madame” [Clarisse Vigoureux]. 3 pp. bi-feuillet. Address on the back “Madame Clarisse Vigoureux / Rue du collège / Besançon / Dt Doubs “, postal mark. Tear (at the opening) with small lack of paper without text gaps.

Very emotional intimate letter.

Victor consoles Clarisse on the death of her daughter Claire (whom he also calls Clarisse), his first love, died on 27 January : “Elle vous aime toujours. C’est une essence bien longue, plus longue que ne sont ordinairement celles de cette terre ; mais il y a une espèce de communication de pensées […] et elle est avec vous plus unie peut-être qu’auparavant. Nous nous réunirons tous un jour dans un monde meilleur “. Then he enthusiastically evokes a better future:

Considerant. Correspondance intime. Lettre autographe signée

mon espérance est aussi vive que la vôtre ; la vérité sera la plus forte et les hommes ne lutteront pas toujours contre leur bonheur. Je ferai aussi mes efforts pour hâter l’ère désirée, et cette tâche ne fût-elle pas la plus belle et la plus entrainante, ne fût-elle pas la cause de Dieu et de l’Humanité, n’intéressât-elle pas que nous, avec quelle ardeur je la défendrais ! mais dans cette carrière, où il serait honteux de se présenter sans espérance, j’entendrai toujours votre voix, vous me soutiendrez, vous m’aiderez toujours. “

 

II. [Paris], 30 April 1828, [to Clarisse Vigoureux]. 2 pp. ½ bi-feuillet. Address on the back ” Madame Clarisse Vigoureux / rue du Collège / Besançon  “. Tear (at the opening) with small lack of paper without text gaps.

Victor entrusts his hope in a new age.

 “Je suis tout plein d’espérance et je vois l’amour en beau. Je disais hier à un de mes amis que je n’avais jamais autant aimé l’avenir que maintenant. Peut-être est-ce bien un peu aussi parce que le présent ne me plait pas ; mais l’idée que j’aurai ma liberté dans quelques temps [finishing his studies at Polytechnics] sert cependant puissamment à me consoler du présent. He defends himself from being tormented, and presents himself as an idealist supported by faith and hope.

Considerant. Correspondance intime. Lettre autographe signée.

No, je vous le répète, je ne suis pas dans cet état que vous croyez : il n’est compatible qu’avec un manque d’espérance et de foi, et j’ai au contraire une grande confiance dans l’avenir. Peut-être même me fais-je des illusions mais du moins sont-elles brillantes et capables d’embellir le présent. Dans le monde tel qu’il est, la réalité donne souvent moins de bonheur que n’en ont produit les illusions.

 

III. Paris, 10 septembre [1832], [to Clarisse Vigoureux, in Montagney]. 4 pp. bi-feuillet, with his mark.

He talks about the beginnings of the Phalange of Condé-sur-Vesgre and the publication of the Phalanstère, journal  pour  la fondation  d’une  Phalange  agricole  et  manufacturière associée  en  travaux  et  en ménage.

He complains about the malfunction of the Swiss Post. “Je n’aime pas l’idée que cette lettre soit égarée “. He then recalls his “lettre de 123 pages qui a été le plus grand de mes ennuis actifs depuis bien longtemps. Tous les ennuis que nos amis nous ont suscité par excès de zèle depuis deux ans et demi sont venus se condenser et j’espère les résoudre dans cette dernière affaire qui m’a coûté une fatigue cruelle et m’a enlevé de bonnes forces qui ne me sont pas encore revenues. ” [His first furnace propaganda article on the Nouveau Monde industriel had published in 1830 in Le Mercure de France]. The appalling weather joined to this head and heart fatigue “me confine depuis quelques jours, sans facultés, au coin de mon feu et dans mes habits d’hiver “.

He then mentions the fundraising for the establishment of the Phalange in Condé-sur-Vesgre through the Phalanstère, monthly periodical published on 1st June. Nos affaires d’organisation matérielle sont en grande partie faites et dans quelques semaines tout marchera régulièrement. Jusqu’ici nos amis de province ne nous ont pas porté grand secours effectif. Les articles qui nous ont été envoyés n’ont aucune valeur et celui de Renaud seul a pu être donné après avoir été beaucoup remanié par nous. Ces messieurs nous envoient des articles écrits avec la même négligence que des lettres, et il nous est bien plus facile de faire des articles de toutes pièces que de corriger des morceaux aussi peu travaillés dans la forme et dans le fond.

V. Considerant. Correspondance intime. Lettre autographe signée.

– Mais nous allons bientôt leur envoyer une circulaire pour les édifier sur la manière dont ils doivent apporter [leur] concours et pour les stimuler un peu à l’action active. –  Du reste les affaires de La Phalange vont déjà mieux que je n’avais calculé. Nous avons dès maintenant plus de 200 abonnés, soit ayant versé leur abonnement, soit devant le verser certainement. La Phalange est loin de ce qu’elle doit être, mais nous commençons à être en avance à la rédaction et si nos amis des Dept nous secondent un peu nous pourrons bientôt lui donner une belle valeur. “

 

IV. [Paris], 30 Octobre 1832, [to Clarisse Vigoureux]. 2 pp. ½ bi-feuillet. Address on the back ” Madame Clarisse Vigoureux / rue du Collège / Besançon / Doubs  “. Marques postales. Tear (at the opening) with small lack of paper without text gaps.

He is excited about the beginning of the phalansters.

He has not received anything from Dulary for several days “et nous ne savons pas où en sont les tractations qui se continuent et dont nous espérons chaque jour savoir quelque chose “. [Alexandre Baudet-Dulary project, congressman from Seine-et-Oise, about the foundation of the phalanstery in his constituency, in Condé-sur-Vesgre]. Victor’s going to get an apartment for Paul., Clarisse’s son, who will arrive next month in Paris. Miss Beuque urges him to go to Lyon, but he thinks it’s better to wait “que l’on ait réalisé les projets qui reçoivent déjà ici leur commencement d’exécution. D’ailleurs j’aurai bientôt probablement à m’occuper du lever de notre terrain phalanstérien. Vous verrez bien que les actions vont arriver pendant l’hiver en plus grande quantité qu’il ne sera nécessaire.

V. Considerant. Correspondance intime. Lettre autographe signée.

Oh ! Dieu qu’il me tarde d’être au printemps et que j’ai donc par-dessus la tête des misères et des ennuis de la civilisation. Vraiment nous avons plus à souffrir nous qui analysons et sentons le mal et savons bien que tout cela n’est pas nécessaire. Un civilisé est un être comparable à l’homme condamné aux galères à perpétuité et qui a pris son parti – il n’a jamais rien vu, rien espéré rien désiré d’autre – nous nous rongeons notre frein, nous voulons hâter l’heure de la délivrance et nous souffrons de toutes les peines de l’attente en outre des peines réelles. – il est bien vrai aussi que nous sommes soutenus par une large et belle espérance. Mais la foi seule n’est pas remède à tous les maux. Finally, he complains about the cold he is in the office where he writes and where no fire has been lit.

 

V. [Paris], 19 and 20 septembre [1835], [to Clarisse Vigoureux]. 4 pp. bi-feuillet. With envelope addressed to ” Madame Clarisse Vigoureux / aux Usines de Montagney / par Vesoul / hautes Saône “. [Clarisse Vigoureux was born at the forges of Montagney]. Red wax cachet with his cypher and postal marks. Small crack on the fold.

V. Considerant. A Clarisse Vigoureux.

He talks about many financial points, particularly concerning the Phalange and the Destinée sociale, and suspect Muiron of embezzlement.

Saturday night, he’s complaining, in a true declaration of love, not to hear from her : “initiez-moi bien dans cette vie de Montagney afin qu’il n’y ait pas d’anneaux rompus dans notre vie intime. Quel bonheur de parler à vous, de vous écrire, de vous parler, vous que j’aime mieux que tout au monde, car voyez cela est bien vrai que je ne pourrai jamais rien aimer mieux, rien aimer autant que je vous aime. The dreary weather prompts him to inaction. He consulted a notary, close friend of Bixio [Alexandre Bixio had founded with Buloz La Revue des Deux Mondes] ; the notary advises a mortgage from a friend for the bond [probably for the publication of the school’s new journal, La Phalange, which will begin on 10 July 1836]. “J’imagine donc que Grea devrait nous prêter hypothèque pour nos 75 mille fr. Il sait bien qu’il n’y a pas de risques à courir et d’ailleurs nous le rendrons parfaitement sûr par une 15ne de signatures inconnues des banquiers civilisés mais toutes connues de Grea et plus que suffisantes à ses yeux s’il est quelque peu raisonnable et de bonne volonté. ” [Adrien Gréa, congressman from Doubs, était le cousin germain de la mère de Victor Considerant]. ” Si Gréa ne veut pas, nous pourrons réunir les biens d’Ordinaire, Chapelain et autres, et faire fond suffisant “. [Edouard Ordinaire was then a fourierist doctor]. Sunday morning, he continues his letter, after receiving one from Clarisse. He reassures her about his finances, and discusses the financial aspect of his projects: “je ne suis pas à court d’argent. D’ailleurs j’ai en ressource un billet de 400 fr que nous a envoyé dans le temps Muiron comme acompte de ce qu’il devait envoyer. [Just Muiron, Fourier’s first disciple, founder of the Besançon’s newspaper L’Impartial]. Il échoit seulement dans le mois d’octobre mais je pourrai le négocier si j’avais besoin avant l’échéance. N’ayez aucune inquiétude sur toutes ces affaires d’argent ; si j’en avais pressant besoin, j’en trouverais ici sans difficulté. Je suis content de ce que vous me dites de Dorian [Pierre-Frédéric Dorian, very closely related to Victor, was hired as a clerk at Montagney-Servigney by the French forge master Joseph Gauthier, brother of Clarisse Vigoureux].

Considerant. Correspondance intime. Lettre autographe signée.

De l’argent de l’argent, c’est le point fondamental maintenant. Du reste je vais organiser une assurance mutuelle pour que ceux qui se mettent en avant soient garantis contre des pertes trop fortes. Je vais établir cela dans la circulaire que vous ne tarderez pas à recevoir. He complains about Muiron, whom he suspects of embezzlement for the benefit of his own newspaper: “Je vous avoue que je ne comprends plus rien à ce pauvre Just. Est-ce que nous lui avons jamais demandé de l’argent de lui ? il y a six ou huit mois qu’il nous a dit que sur les 2,000 fr. que Gréa me donne et que Muiron lui doit, il pouvait lui Muiron nous en donner onze cents en attendant le reste. On the other hand, il a placé les quatre billets d’Ordinaire et de vous et comme vous avez donné à St Ag[athe] mille fr plus le prix de mon premier vol. qui s’élevait à 2 mille 6 cents et quelques fr., il est évident qu’en supposant qu’il ait intégralement payé St Ag. il lui reste encore à nous une bonne somme. [Antoine Louis de Saint-Agathe, bookseller-printer in Besançon, was very much related to the fourierists; he was the printer of the first two volumes of Destinée sociale by Victor Considerant, then a few years later the third volume. Muiron served as an intermediary and treasurer between the members and the bookseller]. Je ne sais pas si son intention est d’affecter dans ce moment-ci une partie de cet argent au cautionnement de sa guenille d’Impartial : puisqu’il est journal de la préfecture et qu’il est bien sûr à Besançon, qu’il n’est pas sujet à amende, il peut bien se faire faire son cautionnement, d’ailleurs c’est à la préfecture et non à nous de le faire. Si nous étions en fonds à la bonne heure, et pour rendre service à l’homme encore, car pour ce qu’il fait relativement à la cause, alas, ça ne pruge [?] guère comme on dit en Franche-Comté. However, he does not wish to upset him: toutefois, comme je crois que nous aurons de l’argent dans le courant de l’année en doze suffisante, il faut tacher de ne le pas tourmenter relativement à l’argent de Gréa, et lui laisser à ce sujet toute latitude. Quand au billet d’Ordinaire il faudra bien que cela paye mon livre. Il les a négociés pour cela et pas pour son cautionnement. – Nous pouvons considérer que nous avons à nous 8 mille fr par le titre de Mlle Bruad que nous vendrons quitte à lui remplacer plus tard quand elle l’exigerait en donnant avis 8 mois d’avance : nous pourrions même demander un plus long terme. D’ailleurs je crois qu’elle ne demande pas mieux que de laisser son argent placé comme il le sera en garantie sous votre signature. » Il la rassure quant à ses courriers adressés à Muiron : “Comptez que je n’écrirai rien que de convenable à Besançon. Je serai sensé ignorer ce que vous m’avez dit : seulement je prierai Muiron de donner avertissement à Lechevalier que l’on serait bien aise qu’il pensât à ces 1600 fr dans sa liquidation. ” [Jules Lechevalier, Saint Simonian converts to fourierism, banned at one of his lectures in Besançon, had been received in the columns of Muiron’s newspaper, L’Impartial. He had left school in 1834].

The relationship between Considerant and Muiron was strained, the latter will be one of Victor’s main opponents in the split of the movement in 1837.

 

VI. Paris, Tuesday 29 August 1837, [à Julie Vigoureux, in Montagney]. 4 pp. bi-feuillet.

Following disturbing rumours, he gives reassuring news of Fourier [he died, however, the 10 Octobre] ; it talks about the split that agitates the movement.

Je ne vous ai pas parlé de la santé de Fourier parce que c’est toujours la même chose que quand vous êtes parties. Il allait assez bien dans ce temps-là et c’est de même maintenant. Ne craignez rien pour lui maintenant, la saison lui est favorable. S’il lui arrivait d’ailleurs quelque accident, ce que je ne redoute pas aujourd’hui, je vous en préviendrais de suite “. He complains bitterly about the naivety of Tamisier [Alphonse Tamisier, fourierist, future congressman from Jura] : “J’ai vu avec la plus grande vexation la sottise de ce lourdeau de Tamisier, qui est bien le plus excellent cœur du monde, mais qui est d’une naïveté des plus primitives et qui en voulant nous servir avec ce jésuite de Lapeirière ne fera que des gaucheries dont les autres profiteront pour nous nuire.

V. Considerant. Correspondance intime. Lettre autographe signée.

Je lui ai écrit pour réparer sa sottise ; puis j’ai, à diner, parlé à Fourier d’une façon à empêcher tout mauvais effet. Je lui ai dit qu’il fallait qu’il nous fît promptement quelque bonne et nerveuse chose comme il en fait si bien quand il est en santé pour empêcher les allarmistes, très bien intentionnés d’ailleurs, qui l’ayant vu fatigué et abattu ont cru le mal plus grand. Il a ri de ce que l’on jugeait sa tête affaiblie, il ne s’en inquiète pas le moins du monde et vous pouvez être parfaitement rassurée maintenant à cet égard. Quand même d’officieux amis lui apporteraient la pièce, il n’en tiendrait nul compte et ne s’en affecterait pas le moins du monde. C’est vous qui m’avez appris cette affaire, car j’ai bien reçu le fatras de Lyon, mais je n’ai eu ni le temps ni l’envie d’en lire un mot. Il est encore intact dans ma table. Tout cela est de la poussière incommode que la lettre que vous recevez aujourd’hui abattra en masse. He will go to Condé the day after tomorrow [partner’s colony of Condé-sur-Vesgre ]. “Je croyais y passer huit ou dix jours et y finir mon volume (qui n’a presque plus rien à avoir pour être fini) ” [second volume of Destinée sociale], but the arrival of his brother will probably force him to return to Paris. He suffers from the absence of Julie and her mother. It talks about a future move followed by a stay by the sea. As a postscript, he would like “que nos Dorian et Lecompte ainsi que Paul &c eussent souscrits ne fut-ce que pour des sommes microscopiques au projet de Travail préparatoire pour augmenter les noms… – Stimulez un peu nos forgerons. “

 

La Phalange. En-tête.VII. Lauzanne, 21 septembre 1846, [to his wife, Julie Considerant]. 3 pp. heading La Démocratie pacifique – La Phalange – Librairie sociétaire. With address on the back :  ” Madame Julie Considerant / 10 rue de Seine / Paris“. Postal marks from Vaud, Lausanne and Paris.

He has just arrived in Lausanne, well-housed at the Falcon Hotel, in dreary weather, and “day of jeune dans toute la Suisse, jeune fédéral c’est-à-dire un vrai dimanche d’Ecosse : avec les brouillards et la pluie continue, c’était je te le jure peu réjouissant “. He talks about his conferences: Je commence demain soir mes séances ici. Le conseil municipal a mis sa salle à ma disposition. Le moment n’est pas parfaitement choisi ; beaucoup de gens sont à la campagne pour préparer les vendanges “. After around eight days in Lausanne, he will go to Geneva to 10 or 12 days. Julie’s talents have been admired, particularly in Geneva “où l’on est connaisseur tu t’es acquis une réputation d’artiste de 1st style “. [Julie learned in 1842 metal engraving in Besançon and she had engraved a malachite cameo reproducing the facial features of Fourier]. Victor must abbreviate his letter because “je dois aller voir des personnages qu’il convient de visiter avant mes séances et l’on m’attend ». 

He will hold in Lausanne 8 conferences, du 23 September to 3 Octobre.

 

VIII. Geneva, 21 Octobre 1846, [to his wife, Julie Considerant]. 3 pp. header of Société pour la propagation et la réalisation de la théorie de Charles Fourier – La Phalange – Librairie phalanstérienne. With address on the back : ” V. C. / For Madame Vor  Considerant /  au Bureau de la  / Démocratie pratique / 2 rue de Beaune / Paris “.  

Fourier. La Phalange. En-tête.

Intersting letter bout his Geneva conferences.

Faute de n’avoir pu accomplir ma tournée telle que je l’avais projetée “, he looks forward to returning to Paris and finding Julie. He plans to stop for two days in Besançon and arrive in Paris on 2 November. “Je suis bien aise d’être forcé de retourner. Mon exposition commencée ici depuis quelques jours s’y développe avec succès.

V. Considerant. Correspondance intime. Lettre autographe signée.

Les préjugés tombent devant ma parole, que c’est plaisir à voir et de nombreuses sympathies se créent autour de la doctrine. Décidément le moment est venu d’un grand ébranlement des esprits : quelques années de semailles encore et la moisson sera abondante. He then regrets that Julie is not near him, they would have gone for a walk in the mountains. Next time.. “Il faudra bien qu’avant peu je t’amène avec moi en Suisse. Je devrai revenir ici pour la cause, et comme nous [ne] serons plus si pauvres, je pourrai t’emporter dans mon prochain voyage de cornète [sic] apostolique. He can’t wait to see her again in their new apartment. P.s., he asks her to say “à ces messieurs de ne pas imprimer que Neuchatel est prêt à faire une révolution et d’adoucir beaucoup ce que leur envoie Guyorneau : il voit en Suisse le Socialisme et le Communisme beaucoup plus développés qu’ils n’y sont réellement. “

The cantonal government had authorized his conferences (« expositions ») in Geneva, subject to the programme was submitted to him. The room proposed by the municipal executive seems too small, we rented the one from the Casino, the largest after that of the theatre, near St. Peter’s Cathedral. Considerant had given his course in the aftermath of a workers’ revolution led by James Fazy’s Radical Party (on 3 Octobre) and at the time of major elections ; these were unfavourable circumstances, but “he has several times, the memory is vivid, carried his audience. Well ! If he’ll be back in a few months, the work of our regeneration will be accomplished, his audience will be friendlier and more numerous, he will enjoy the disillusionment of victory and the regrets of the vanquished, all that is good and healthy in Geneva will applaud him, and Protestant Rome may be able to become the socialist Rome. ” (see Marc Vuilleumier, Autour des conférences de Considerant à Genève (Octobre 1846), Cahiers Charles Fourier, 2008 / n° 19).

 

V. Considerant. Signature autographe.

 

4 800 €